Après plusieurs années au point mort, cette licence phare de la simulation automobile née il y a 24 ans sur PlaySation était attendue au tournant. Pendant que Kazunory Yamauchi et son équipe mettaient à jour le moteur du jeu, la concurrence (Project Cars et Forza pour ne pas les citer) en a profité pour prendre quelques tours d'avance. Ayant épuisé mon quota de métaphores routières pour cette introduction, je vous propose sans plus attendre de rentrer dans le vif du sujet en vous présentant mes impressions sur ce blockbuster dispo en magasins depuis le 18 Octobre 2017. Après deux semaines intensives plongé dans le milieu de la course automobile virtuelle, je vous livre donc ici mon retour d'expérience.
Grands tourisme : maux
Ne tournons pas autour du pot (d'échappement) : Gran Turismo Sport est et reste un épisode dans la pure continuité des opus précédents. Du côté des nouveautés, les graphismes sont bien sûr améliorés : ils gagnent en finesse et en photoréalisme, notamment grâce à un astucieux menu d'étalonnage du contraste. Les derniers gadgets de l'écosystème PS4 sont intégrés : la pléthore de volant Thrustmaster dispose de son menu dédié aux réglages, le PlayStation VR est supporté, et l'abonnement PlayStation Plus devient nécessaire pour profiter du mode en ligne.
Pour ce qui est du jeu en lui même, les fidèles ne seront absolument pas dépaysés. Les détracteurs de la série non plus, puisque les reproches adressées aux précédents épisodes risquent d'avoir un goût de déjà-vu : la physique des véhicules reste quasi inchangée, pas de dégâts sur les voitures lors des impacts, et l'IA se borne à suivre la trajectoire qui lui a été imposée. On pourrait ajouter quelques défauts à cette liste, puisque dorénavant, une connexion internet est obligatoire pour sauver sa progression, et les tutoriels des épreuves du mode Campagne prennent la forme de vidéos Youtube (bonjours les coupures quand le débit de votre opérateur n'est pas stable...). De prime abord, on serait donc tenté de résumer les avancées de cette version PS4 par un lifting graphique accompagné de nouveaux menus et de fonctionnalités "sociales". Oui, on pourrait voir les choses comme ça. Ce qui nécessiterait alors de se forcer à fermer les yeux sur la deuxième moitié du titre : Sport.
En solo, le ghost est là pour aider le joueur à améliorer ses chronos. |
Pour ce qui est du jeu en lui même, les fidèles ne seront absolument pas dépaysés. Les détracteurs de la série non plus, puisque les reproches adressées aux précédents épisodes risquent d'avoir un goût de déjà-vu : la physique des véhicules reste quasi inchangée, pas de dégâts sur les voitures lors des impacts, et l'IA se borne à suivre la trajectoire qui lui a été imposée. On pourrait ajouter quelques défauts à cette liste, puisque dorénavant, une connexion internet est obligatoire pour sauver sa progression, et les tutoriels des épreuves du mode Campagne prennent la forme de vidéos Youtube (bonjours les coupures quand le débit de votre opérateur n'est pas stable...). De prime abord, on serait donc tenté de résumer les avancées de cette version PS4 par un lifting graphique accompagné de nouveaux menus et de fonctionnalités "sociales". Oui, on pourrait voir les choses comme ça. Ce qui nécessiterait alors de se forcer à fermer les yeux sur la deuxième moitié du titre : Sport.
Phares à paupières
Et le sport c'est quoi au juste ? Est-ce qu'arriver à finir des jeux difficiles et vaincre une IA peut être considéré comme du sport ? Probablement pas. Le sport, c'est avant tout une discipline conviviale qui amène un ensemble de personnes à se réunir pour comparer leur performance. J'ai la ferme impression que c'est précisément sous cet angle que les créateurs de Gran Turismo Sport ont voulu montrer les choses, en souhaitant certainement dépasser un peu plus le cadre du jeu vidéo.
Tout commence par une formation obligatoire au "fair play" sur piste. Cette présentation des règles débloque ensuite le fameux mode sport (qui nécessite un abo PSN puisqu'exclusivement basé sur des courses online). Si dans Driveclub on pouvait se permettre d'ouvrir un menu pour faire un restart à la première sortie de piste, dans Gran Turismo Sport il n'en est rien. D'abord parce que les courses prennent la forme d'épreuves qui se déroulent toutes les 20 minutes environ. Ensuite parce que les concurrents humains pourraient à tout moment effectuer eux-même une sortie de piste qui se révèlerait bénéfique pour remonter dans le classement. Alors bien sûr, les courses traditionnelles contre l'IA existent toujours. Mais elles sont reléguées au mode "Arcade" et ne sont pas comptabilisées dans le classement. Pour progresser, il faudra donc participer aux championnats en ligne.
Mais que serait le sport sans esprit sportif ? Pour inciter à la loyauté et à la bienséance, des qualités parfois "oubliées" dans le milieu du jeu en ligne, l'équipe de Polyphony Digital a mis en place un système de points de réputation. Gare à celui qui serait un peu trop virulent sur la route : les collisions ou comportement inadéquat avec les adversaires feront chuter au classement public ! Les mauvaises langues diront que c'est une manière de contourner les limites de la gestion des collisions. Les amateurs de conduite sur circuit apprécieront enfin de pouvoir pratiquer leur loisir sans se retrouver poussés par des participants peu respectueux. Malin et efficace : sur la vingtaine de courses que j'ai pu faire en ligne, l'ambiance était bonne, et le respect entre joueurs généralement bien présent.
Bienheureux celui qui s'offrira une Civic Type R en tant que première voiture... |
Tout commence par une formation obligatoire au "fair play" sur piste. Cette présentation des règles débloque ensuite le fameux mode sport (qui nécessite un abo PSN puisqu'exclusivement basé sur des courses online). Si dans Driveclub on pouvait se permettre d'ouvrir un menu pour faire un restart à la première sortie de piste, dans Gran Turismo Sport il n'en est rien. D'abord parce que les courses prennent la forme d'épreuves qui se déroulent toutes les 20 minutes environ. Ensuite parce que les concurrents humains pourraient à tout moment effectuer eux-même une sortie de piste qui se révèlerait bénéfique pour remonter dans le classement. Alors bien sûr, les courses traditionnelles contre l'IA existent toujours. Mais elles sont reléguées au mode "Arcade" et ne sont pas comptabilisées dans le classement. Pour progresser, il faudra donc participer aux championnats en ligne.
La vue cockpit est pour une fois l'une de plus jouable! |
Toutes options incluses
A côté de ces concepts et choix de game-design, parlons un peu technique. C'est grâce à un rendu graphique hors du commun que la série s'est fait connaitre. L'équipe de Polyphony Digital est-elle toujours au sommet ? La réponse est oui. Alors on pourra pester sur les vidéos du tutoriel en basse définition et hébergés sur youtube, ou encore se demander quels sont les choix qui ont poussé les développeurs à afficher des cadres noirs dans les habillages de certains menus. Mais on pourra surtout s'extasier pendant quelques années encore devant la modélisation des quelques 150 véhicules en très haute définition (qui aux dires des développeurs supporteraient carrément un rendu en 8K).
L'effet Wahou est bien là, même en 1080p. Les vues intérieures parfaitement jouables, les effets de lumières liés à l'heure de la course, la gestion des reflets sur le métal et les pare-brises arracheront un filet de bave justifié à tout amateur de carrosserie. Filet de bave qui sera d'autant plus difficile à contrôler en cas de possession de PS4 Pro, puisque le moteur graphique sortira alors un rendu en 4K à 60fps. Bien que classique, le moteur physique me semble toujours au goût du jour : on "sent" toujours aussi bien les véhicules, leurs transferts de masse, ainsi que les différences entre les modes de transmission au sol (traction, 4x4, propulsions). Coté contenu, plusieurs fonctions annexes enfoncent le clou, pour le plus grand plaisir des amateurs de #carporn. Un mode photographie, sous la forme d'un DLC (gratuit) de 9Go permet de construire des scènes toutes plus magnifiques les unes que les autres et prenant place dans des lieux réels aux 4 coins du globe. Gadget certes, mais ce mode photo shooting est tellement bien foutu qu'on y passe rapidement quelques heures quand on se prend au jeu ! J'ai également fortement apprécié le contenu encyclopédique dédié à l'automobile : vidéos historiques, présentation des technologies, catalogues des constructeurs, etc.
Le mode photo pousse le bouchon du réalisme vraiment trèèèès loin. |
L'effet Wahou est bien là, même en 1080p. Les vues intérieures parfaitement jouables, les effets de lumières liés à l'heure de la course, la gestion des reflets sur le métal et les pare-brises arracheront un filet de bave justifié à tout amateur de carrosserie. Filet de bave qui sera d'autant plus difficile à contrôler en cas de possession de PS4 Pro, puisque le moteur graphique sortira alors un rendu en 4K à 60fps. Bien que classique, le moteur physique me semble toujours au goût du jour : on "sent" toujours aussi bien les véhicules, leurs transferts de masse, ainsi que les différences entre les modes de transmission au sol (traction, 4x4, propulsions). Coté contenu, plusieurs fonctions annexes enfoncent le clou, pour le plus grand plaisir des amateurs de #carporn. Un mode photographie, sous la forme d'un DLC (gratuit) de 9Go permet de construire des scènes toutes plus magnifiques les unes que les autres et prenant place dans des lieux réels aux 4 coins du globe. Gadget certes, mais ce mode photo shooting est tellement bien foutu qu'on y passe rapidement quelques heures quand on se prend au jeu ! J'ai également fortement apprécié le contenu encyclopédique dédié à l'automobile : vidéos historiques, présentation des technologies, catalogues des constructeurs, etc.
Les vis à mille tonnes
Plus qu'un jeu, cette première publication sur PS4 de la licence Gran Turismo mélange agréablement les univers de la simulation et du sport mécanique. Grâce a son moteur 3D et ses modélisations au goût du jour, Gran Turismo Sport arrive avec brio à transposer l'ambiance circuit dans nos salons de joueurs console. Renouvelant la série sans la bousculer, l'épisode garde les petits défauts qui ont toujours caractérisé la série. Contrairement à certains titres issus du monde de la simulation hardcore, GT Sport ne néglige ni l'accessibilité, ni la qualité du rendu graphique. Quant à son gameplay dirigé par Lewis Hamilton lui-même, il résonnera principalement chez les amoureux du monde de l'automobile. Ainsi, ceux qui voient Gran Turismo comme un moyen de pratiquer leur technique de pilote deviendront certainement un peu meilleur sur la piste !
C'est une tuerie :
- Le jeu de bagnole le plus beau du moment
- L'ambiance circuit dans son canap'
- Plein de contenu annexe
- L'ambiance circuit dans son canap'
- Plein de contenu annexe
... qui aurait pu éviter :
- d'avoir un mode arcade si discret
- d'imposer la connexion internet pour un peu tout
- d'inclure des tutos vidéos streamés depuis youtube !?
- d'imposer la connexion internet pour un peu tout
- d'inclure des tutos vidéos streamés depuis youtube !?
1 commentaire:
Il est très réussi ce nouveau Gran Turismo... J'ai hâter de pouvoir personnaliser mes voitures avec les stickers !
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