lundi 4 juillet 2016

[Test] Uncharted 4 (PS4)



Deux mois que j'attendais ce moment. Ca commence par une interminable livraison par Chronopost et son SAV en papier maché qui a besoin de 15 jours pour arriver à déposer mon colis à plus de 50km de chez moi. Ensuite, d'épiques vacances m'éloignent de mon salon et de ma PS4. Et enfin, moins épique retour au travail en pleine grève SNCF. Mais je m'en fous, on est en Juillet, l'Euro 2016 bat son plein, et je peux enfin prendre le temps d'insérer la galette de ma licence favorite dans la PlayStation 4. Je sais plus ou moins déjà que le jeu va prendre une note à cinq étoiles (en tout cas, c'est ce que j'en attends). Uncharted est la série dont la réalisation technique m'a le plus marqué sur ces 10 dernières années. Le titre se veut être un console seller (comme en témoigne cette magnifique édition collector) et je viens de me refaire Uncharted 3 pour mieux apprécier les évolutions. Jusque là,  je me suis bien sûr retenu de regarder toutes les vidéos de gameplay et je n'ai lu aucun test du jeu dans la presse. Car je veux être dans les meilleures conditions pour attaquer ce jeu exceptionnel qui va marquer mon été. Bref, que vous hésitiez à prendre ce jeu ou que vous l'ayez déjà fini trois fois, j'avais envie de vous livrer mes impressions.
Confortablement assis dans mon canap', j'ai mon Pulse (aka : le casque 7.1 officiel de Sony...) sur les oreilles. Le loading du premier niveau se termine dans une bruyante symphonie de ventilateur, et enfin...

La claque vidéoludique de 2016

Les îles paradisiaques sont bien entendu de la partie. Paradisiaque... ou presque puisqu'il s'agit d'une prison au Panama!

Les premières minutes sont bien souvent les plus importantes. En quelques secondes à peine, je me forge ma première impression. J'observe les différences avec le précédent volet. Je remarque que la série prend un ton plus sérieux. La première scène se passe sur un bateau en mer. C'est la nuit. Une nuis d'orage qui gronde. On se dirige vers une île qui semble maudite, pendant que l'on se fait mitrailler par des contrebandiers sur d'autres bateaux. Nathan à l'air maintenant plus vrai que nature. Ses cheveux, son faciès sont à présent parfaitement modélisés, et il est difficile de savoir s'il s'agit d'un véritable acteur capturé en 3D ou s'il s'agit d'un travail de modélisation qui a franchi le cap de l'excellence. Je ne cherche même plus à examiner la qualité des textures comme je le faisais sur les jeux de la génération précédente, j'ai l'impression d'être devant un film. Les lumières produites par les éclairs, les phares des navires, les coups de feu tirés se mélangent aux particules de l'écume qui recouvrent le bateau à chaque fois qu'il fend une vague. Une claque visuelle comme je ne l'ai jamais ressentie depuis des années. Si l'on pouvait avoir quelques doutes jusqu'à présent, on constate que le fossé technique entre la 7ème génération de console (PS3, X360) et l'actuelle est bien là. Durant ces quelques secondes servant de tutoriel, j'aprécie également les évolutions du gameplay. Le maniement du viseur est moins assisté (bon, il faut dire que j'ai choisi la difficulté "Crushing", quelle idée aussi...), peut être à cause de la précision accrue des joysticks de la Dualshock 4. Mais le temps est compté minutieusement pour la mise en scène : à peine les ennemis sont éliminés qu'une cascade d'évènements se déroule sur mon écran pour m'en mettre vraiment plein la vue. En voulant éviter des missiles marins, je choque mon bateau contre un récif, et Nathan est projeté par dessus bord, se retrouvant plongé sous l'eau. Tout est parfaitement exécuté, et je retiens mon souffle durant toute la séquence. Voilà à peu près le résumé des 5 meilleures minutes d'action de ma vie de gamer. Pendant le chargement du prochain chapitre, je n'espère qu'une chose : que le reste du jeu soit aussi bon que cette introduction ! L'immersion semble bien plus forte que dans les anciens volets. Est-ce du aux 60fps ? Aux graphismes plus mature ? A la maitrise incroyable des effets audios ? Ce qui est sûr, c'est qu'Uncharted 4 est là pour impressionner, et va mettre tout le monde d'accord.

Et ça continue comme ça ?


Observez la modélisation de Drake : ses cheveux, la tension dans ses doigts qui se cramponnent, les plis de sa chemise.
Tout est animé dynamiquement !
Oui ! A la manière des plus grandes réussites d'Hollywood, le scénario connait bien sûr des changements de rythmes, alternant entre des phases narratives (la découverte de l'enfance de Drake, de sa vie maritale) et des phases plus intenses, voire très intenses (évasion d'une prison panaméenne, braquage façon Ocean's Eleven...). Ainsi, les excellents scénaristes de Naughty Dog tiennent le joueur en haleine, tout en délivrant un fan service irréprochable. On pourra en effet incarner le personnage de Nathan, dans un contexte de vie routinière, sans pistolet et en mode métro-boulot-dodo. L'expérience est fascinante et je trouve qu'elle facilite grandement l'identification et l'attachement au héros. L'immersion scénaristique couplée à l'excellence visuelle payent : on se met rapidement à partager la tristesse, la joie, les inquiétudes des personnages. La recette marche vraiment bien et il est difficile de retenir ses émotions lors des twists scénaristiques...
C'est beau et ça fourmille de détails. Bien sûr les fougères bougent avec le vent et les corneilles s'envolent à notre arrivée.

Alors que j'étais pourtant habitué aux animations de saut de Uncharted 3, les cabrioles de Nathan au dessus du vide me font à nouveau serrer des fesses retenir ma respiration et croiser les doigts. A ce sujet, on retrouve d'ailleurs une nouvelle palette de mouvements. Le grappin fait son apparition, de même que les glissades dans les grandes pentes. Les combats à mains nues ont gagné en virilité, en tendant plus vers le jeu de boxe que vers le beat'em all. On perd la possibilité de renvoyer une grenade à l'adversaire qui l'a lancée - ce qui n'est pas un mal, parce que avouons-le, c'était quand même bien abusé ! Plus mature, Uncharted 4 prend donc un sacré tournant réaliste. Les pistolets ont plus de recul, les sauts ont plus d'inertie, bref on se sent moins en sécurité que dans les premiers épisodes de la trilogie. L'ambiance sonore a également été généralement retravaillée. Avec le casque 7.1, le résultat est bluffant, et les effets sonores sont à présent au niveau des meilleures salles de cinéma. Les passages sous-marins et les plongeons sont un régal pour les oreilles, et même après plusieurs heures de jeu, j'ai été impressionné par le son des diverses armes et explosifs. Le résultat ? Grâce à cette luxure audiovisuelle, les scènes d'actions ont plus de poids que dans n'importe quel autre jeu. Alors que j'avais un peu peur de me lasser des cycles gunfight/cutscène/escalade, Uncharted 4 a finalement réussi son pari, malgré un gameplay classique mais soutenu par son excellence technique.

Verdict


Rares sont les jeux aussi marquants. Uncharted 4 frôle la perfection et repousse les limites du jeu vidéo dans un mariage réussi, entre TPS et cinéma hollywoodien. J'ai été impressionné sur toute la ligne, et je peux vous dire qu'une fois dans la partie, mon visage arborait un sourire de béatitude malgré mon naturel flegmatique... Décors ultra variés, effets sonores exceptionnels, animations plus vraies que nature : je n'ai pas trouvé un seul défaut sur la forme tellement le niveau de qualité apporté par le studio Naughty Dog est important. Sur le fond, bien que classique, le gameplay m'a paru toujours aussi solide avec ses fameuses scènes d'escalade incroyables, ses gunfights d'anthologie, et ses combats à mains nues qui décoiffent plus qu'un cocktail kiss-cool + airwaves.
Avec toujours autant de charisme, Nathan Drake revient donc sur le devant de la scène avec un sans -faute époustouflant. Après 5 ans d'attente, les p'tits gars de Naughty Dog imposent une nouvelle norme de qualité pour les jeux AAA, en exclusivité sur PS4. L'attente en valait la chandelle, respect.

Foncez acheter ce jeu parce qu'il est :

- la digne suite que l'on attendait tous
 - beau à en pleurer
- incroyablement bien scénarisé
-  un démo incontournable des capacités de la PS4

Faites attention cependant à :

- ces livreurs chronopost de #°@* !

La note finale :

2 commentaires:

Zelda a dit…

Franchement ce jeu une tuerie aussi bien graphiquement que sur le gameplay, c'est une belle réussite dans les moindres détails !!

Anonyme a dit…

Hello,
Je n’ai jamais vu un jeu vidéo avec un graphisme aussi réaliste. Merci pour ce partage.
À bientôt