jeudi 7 mai 2015

[Test] Gradius V (PS3)

Gradius V logo


Konami est un véritable pilier de l'histoire du jeu vidéo. La société est actuellement sous le feu des projecteurs depuis l'affaire du Kojima-gate, qui remet en question l'avenir des séries Metal Gear Solid et Silent Hill. La twitosphère et la communauté des fans de Kojima-san est en émoi, mais pendant ce temps là, un petit groupe de hardcore gamers irréductibles se réjouit pour une toute autre raison. Ceux qui, comme moi, ne sont pas convaincus par la saga Metal Gear (j'assume : les phases de dialogues interminables, c'est pas mon truc !) et qui préfèrent les bons gros jeux avec de vrais morceaux d'action dedans ont les yeux rivés sur une autre licence phare de nos amis de Konami. J'ai nommé Gradius (encore connu sous le nom de Nemesis au Japon). Il avait fallu attendre cinq ans entre Gradius IV et Gradius V. Il aura fallu attendre dix ans entre la sortie de Gradius V et... sa re-release PS3 ! Et oui, pour , les amateurs de shoot'em up pourront s'essayer à ce jeu sans avoir à débourser une fortune sur la baie. Et tant mieux pour nous quand on sait que la cote de cette exclu PS2 placée 3ème au top 50 des shmups commençait à exploser !

Du Classique de chez PS2 Classics™


L'émulation PS2 permet de bénéficier au choix du mode 4:3 ou 16:9.
Dans Gradius V la guerre insterstellaire fait rage. Le joueur contrôle le fameux "Vic Viper", un vaisseau spatial légendaire construit pour exterminer la bande de vilains aliens dénommés "bactérions". Initialement armé d'un simple laser frontal, la destruction d'une chaine d'ennemi va libérer une capsule d'upgrade. La marque de fabrique de la série, c'est que cette upgrade incrémente un compteur qui permet de débloquer au choix une amélioration sur telle ou telle partie du Viper
: par exemple on préfèrera booster la vitesse de déplacement, ou augmenter la puissance de l'arme principale. Le choix s'effectue en visualisant la barre d'option en bas de l'écran et affichant le nombre nécessaire de capsules pour déclencher l'upgrade souhaitée. Le choix est vaste, puisqu'en plus, il est possible dans cette version de choisir parmi 4 arbres de power ups différents, ce qui permet d'équiper son vaisseau d'un airbag passager, de la direction assistée, de lasers, de bombes, de missiles bidirectionnels et de moultes autres options qui devraient ravir les amateurs de tuning interstallaire. Quand on lance la partie, on comprend que cet arsenal ne sera pas de trop si l'on compte survivre. Fidèle à l'esprit de la série, le level design se veut exigeant et ne pardonera aucune erreur au débutant. Jusque là, rien de très exotique pour les habitués des épisodes précédents. Mais... avec ce cinquième opus, Konami avait la volonté de relancer la série, et avait donc fait appel à deux des plus grandes pointures du développement de shmup. C'est ainsi que Treasure (Ikaruga et Radiant Silvergun), et G.Rev (Under Defeat) ont réussi à insufler leur âme dans Gradius au moyen de quelques petits secrets de fabrique...

La patte du des maîtres


Les explosions de Gradius V sont très belles :
 réalistes et bourrées de détails.
Mais au fond, quelle différence y a-t-il entre le bon shmup et le mauvais shmup ? Haha, je l'attendais celle là, je l'attendais. Déjà, Gradius V il a beau se jouer en 2D, il est en fait affiché tout en 3D. Alors que les mauvais shmups 2D, eux, affichent de la 3D pas terrible. Gradius V, il a des graphismes façon guerre des étoiles, made in Treasure, avec ses stations spatiales, ses étoiles en fusion et ses labyrinthes du futur ! Rien que d'entrée de jeu, on a droit à une cinématique d'intro d'anthologie, du genre explosion de l'étoile noire, qui aurait pu rendre Georges Lucas jaloux. Lors du jeu, les niveaux sont très variés, le scrolling horizontal est tout sauf statique (j'avais parfois l'impression d'être un astronaute tellement ça tourne dans tous les sens), et les voix digitalisées sont dignes d'un vrai cyborg. Bref sur le plan artistique, Gradius V envoie du lourd et peut être considéré commet LA référence du shmup spatial. Coté gameplay, c'est dur, très dur. Riche mais intolérant. Histoire de ne pas être trop sadique, le jeu nous gratifie d'un crédit supplémentaire pour les "continues" après chaque heure passée sur le jeu. Si ces "continues" permettent de reprendre le jeu à l'endroit exact où l'on perd, on se retrouve par contre avec des power-ups qui ont disparu, et les chances de réussite sont alors bien maigres. Heureusement, le konami code entré pendant la pause ( L1R1) est là pour amener un coup de pouce aux joueurs les moins persévérants (comment ça, le cheat c'est pas du jeu?) ou n'ayant pas de partenaire sous la main pour passer en mode 2 joueurs. Cette difficulté hors norme, c'est à peu près le seul reproche que l'on peut raisonnablement adresser à Gradius 5. Certains pourront râler sur le fait qu'il s'agit d'une release PS2 Classics™ (fonctionnement sur la PS3 par le biais d'un émulateur) et non d'un remaster PS3 en bonne et due forme. Mais malgré les textures d'origine de l'époque PS2, le rendu en upscale 720p via le HDMI est tellement beau qu'il n'a aucunement à rougir par rapport à des titres PS3 natif comme Söldner-X 2. A mon goût, le vrai souci de ce format de release, c'est juste l'absence de trophées. Mais au vu de la difficulté, je me demande si je ne préfères pas que le jeu n'aie aucun trophées, lolilol.

Conclusion 


A l'époque de l'an 2000, Konami embauchait la crème de la crème pour donner un second souffle à sa meilleure licence arcade. En procédant ainsi, la firme japonaise avait réussi à obtenir une véritable référence du shoot'em up. Avec un quasi sans faute sur le plan artistique, Gradius V n'a pas pris une ride en dix ans : même aujourd'hui, les graphismes sont toujours aussi impressionnants. Fidèle à la série, Gradius V offre un challenge à toute épreuve. On peut dire que ce jeu est aussi difficile qu'il est visuellement attrayant. C'est un genre de niche, et les amateurs de shmups exigeants seront comblés. Surtout ceux qui ne pouvaient pas y jouer à cause d'une spéculation toujours plus présente dans le milieu du retrogaming! Sa rareté sur le marché le réservait à un public de joueurs experts, mais grâce à cette re-release en dématérialisé il n'y a plus aucune excuse : tout amateur de shoot peut désormais s'essayer à cet épisode majestueux.


On aurait aimé :
Un vrai remaster et non une rerelease
Avancer plus facilement

On aime :
Son excellence graphique
Son gameplay classique
Son prix allégé

La note finale :


MENTION “MUST HAVE!!”

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