[Test] OlliOlli (Vita / PSN)

Quand Tony Hawks rencontre Cannabalt 

Lorsque Cannabalt est sorti, j'avais été très emballé par le concept rétro-minimaliste. Comment ne pas céder au charme des animations en low-res, couplé au gameplay minimaliste, appelant au scoring infini. S'il fut un essai vidéoludique novateur, sa déclinaison en jeux pour console pouvait toutefois laisser sur sa faim. En effet, le gameplay à un bouton se montrait rapidement limité une fois sorti de l'environnement jeux flash / smartphones. Le minimalisme était-il donc un échec une fois transposé dans l'écosystème des core gamers ? C'était sans compter sur le studio indie Roll7 qui reprend la recette quelques années plus tard, et arrive à faire mouche... Pour la petite histoire, le jeu était initialement prévu pour smartphones, mais le titre se révelant excellament bon à séduit tonton Sony qui demande alors à garder OlliOlli en exclu sur ses machines...

Les pixels de la passion

 

Grinder sur les néons d'un gratte-ciel : <3

Animé façon old school et sans faille, OlliOlli permet de réaliser ses tricks les plus fou dans une 2D avec scrolling à parallaxes du plus bel effet, le tout sur fond de boucles electro de bon goût. Si les gamers se lassaient après quelques minutes de scoring sur ce genre de jeux flash, il devrait en être autrement face à la profondeur du gameplay de ce jeu de skate. En guise de première approche, il faudra bien une dizaine de parties au joueur moyen avant de maitriser le concept d'amorti, permettant de valider les tricks réalisés en air. Une fois ces amortis au sols maîtrisés, le tutoriel invite à rajouter la technique de grind. Ces deux techniques de bases assimilées, le jeu peut alors commencer, à la recherche du timing parfait qui permettra de maximiser les points en cumulant des séries de tricks dévastateurs enchainés à grand coup de combos multiplicateurs de points! OlliOlli est un jeu pour les purs et durs : plus on joue, plus on s'énerve et moins on est précis. Le jeu compte environ 120 figures différentes. Chaque figure s'éxécute avec un mouvement de stick façon jeu de combat (quarts de cercles et compagnie). Heureusment, un "trickionnaire" accompagne les plus assidus et permet de consulter les commandes pour chacune des figures.

A la recherche du trick parfait

Le skate : outil privilégié pour déneiger les pales d'hélicos.

Vous l'aurez compris, entrainement et discipline seront de mise pour pouvoir réaliser des coups "perfects", au fil de l'enchaînement des niveaux qui transforment progressivement le joueur en expert de la planche à roulette virtuelle. Chaque niveau possède un ensemble de 5 objectifs demandant d'effectuer par exemple un type de figure précis ou d'enchainer par exemple un ensemble de combos, ou encore d'atteindre un certain seuil de points. Quand les 5 objectifs sont validés, alors un niveau "Pro" est débloqué. la durée de vie est donc assurée par ces niveaux. OlliOlli propose 5 spots / niveaux pour un total de 5 environnements différents. Ces environnements sont représentés dans une très jolie 2D qui ne renie pas son style 16bits et n'épargne pas les classiques du jeu de skate : environnement urbain, décharge, port maritime, etc...tout en ayant un petit grain de folie "à la cool" : mégalopole chinoise remplie de néons, camp militaire russe... Pour accompagner ce pack, un mode "celui qui aura la plus grosse" défi en ligne donnera aux champions une et une seule chance pour être le meilleur skater du jour.

 

Craquer ou pas craquer ? 

 

Admirez le travail d'orfèvre du pixel.

Si les sessions de jeu se veulent courtes, si la 2D minimaliste est inspirée de la tendance en vogue chez les développeurs indies, OlliOlli peut être considéré comme un renouvellement réussi, mature, et bien réglé d'une recette efficace. Le gameplay au petits oignons appelle toujours à y revenir, entre deux parties de Uncharted ou de Soul Sacrifice... Si OlliOlli joue dans la même cour que les jeux AA pour smartphones, son support exclusif de la Vita lui apporte de quoi se distinguer élégamment : maniabilité au top grâce aux deux joystick, trophées, et finition validée par Sony (exit les nag screen et autres in-app purchases).

Les moins :
Démat. uniquement

Les plus :

Style graphique,
 gameplay basé sur le scoring,

maniabilité

La note finale :