vendredi 18 décembre 2015

[Avis] Dariusburst CS - Chronicle Saviours (PS4)

Comme son nom ne l'indique pas, Dariusburst Chronicle Saviours est la version améliorée du jeu d'arcade Dariusburst Another Chronicle, la dernière itération du fameux shoot'em up à scrolling horizontal de Taito, célèbre pour ses ennemis au look mi-robots, mi-crustacés. La série Darius est également connue pour ses bornes d'arcades d'une demi-tonne, affichant un scrolling widescreen sur 2 voire 3 écrans mis côte à côte pour créer un effet panoramique des plus captivant. Après plus de cinq ans d'exploitation en salles, il ne fait donc aucun doute que cette release est capable de tenir le pavé face aux autres classiques du PSN : R-Type Dimension  ou Gradius V (dont on avait fait le test de la version PlayStation 3). Si doute il y a, ce sera peut-être sur le plan du tarif qui constituera pour certains un ticket d'entrée élevé pour goûter aux joies de cet épique shoot'em up. Ceci étant dit, et après avoir constaté que le rayon des shmup sur PlayStation 4 est quand même bien vide, on finit par se pencher sur la description du store et on comprend alors que son contenu ne fait pas dans la demi-mesure : 4 modes de jeux différents, 9 vaisseaux pilotables, plus de 3000 combinaisons de niveau, 40 boss bien poissonneux et cuirassés et surtout un support du multi à 4 joueurs en local comme sur la borne . A 59€ sur le PlayStation Store, Taito n'a pas vraiment le droit à l'erreur s'il veut satisfaire l'exigeant public d'amateurs de shmups et se doit de fournir une version parfaite de son titre phare. Alors, pari réussi ?

Le retour des poissons de l'espace


Bouh, que t'es vilain toi !
Le gameplay et les mécanismes de tir sont identiques aux autres titres de la saga Darius. On commence par choisir un vaisseau, un peu au pif, car on ne sait pas trop quels sont les avantages / les défauts de chacun des modèles proposés, et on plonge dans les niveaux. L'écran fait apparaitre trois jauges : une rouge, une verte une bleue. C'est en lisant le manuel qu'on apprend qu'il s'agit respectivement du niveau d'upgrade de l'arme principale, de la bombe, et enfin du bouclier. En cours de jeu, il est possible de récupérer des bonus correspondants à ces couleurs. Tous les cinq bonus, l'arme évoluera en catégorie supérieure. Par exemple on démarre avec le style missile. Après cinq boules rouges collectées, on sera armé d'un laser, etc... La touche carré sert à tirer (armes et bombes simultanément), alors que la touche rond lâche un énorme rail laser qui découpe tout, pendant que la touche R1 permet d'inverser la position de son vaisseaux et de tirer en direction arrière. Les premiers niveaux m'ont semblé très court : 2 ou 3 minutes seulement pour arriver à une conclusion affichant un énorme WARNING rouge à l'écran sur fond de sirène d'alarme : sans aucun doute le joueur est convaincu qu'un boss est en approche !
Au moins, vous serez prévenu.


De quoi essayer l'énorme rayon laser qui est en fait le "burst" de ce bien nommé Dariusburst. Je me prend une volée d'écailles métalliques dans la tête avant de me rendre compte qu'il fallait remplir la grande jauge jaune avant de ouvrir envoyer ce fameux rayon dévastateur. Bref, une vie de perdue, par contre maintenant j'ai compris comment ça marche, et je fait sa fête à ce poisson mécanique. Victoire. on m'explique que j'ai bien défendu ma planète, et on m'invite alors à sélectionner le menu suivant. La progression se fait à la manière d'un Outrun : comprenez par là que chaque niveau réussi offre un choix entre trois routes à la difficulté croissante et qualifiée par une lettre de l'alphabet. Le chemin A étant le plus facile, Z sera le plus coriace...

AC / CS : un Darius ni assassin, ni terroriste


Alors que la plupart des shoots proposent traditionnellement un mode histoire et parfois un mode "boss rush", Dariusburst se la joue franchement distingué et ne propose pas moins de 4 modes de jeux. Il y d'un coté le mode "arcade" qui s'appelle AC (pour Another Chronicle). Il y a ensuite le mode CS pour Chronicle Saviour, qui est en fait la version remasterisée pour consoles. En mode AC, la borne d'arcade est émulée sous toutes ses coutures, y compris le format d'écran si spécial de 32:9. Les joueurs qui préfèreront obtenir la version Steam auront d'ailleurs la possibilité d'activer l'option double écran, une option inexistante sur consoles hélas. Les autres fonctions de la borne sont bien entendu supportées : le multijoueur local à 4 en coop (sauf en version Vita), et le mode online aka "mode event" qui est basé sur la communication entre cabinets et qui permet de voir quels systèmes solaires ont été libérés par les autres autres joueurs de la planète. Le mode EX est très similaire au mode AC puisqu'il s'agissait d'une mise à jour de la borne qui apporte entre autres 12 niveaux supplémentaires avec une difficulté accrue. A part ça madame Michu, quand elle télécharge le jeu, elle trouve que l'arcade perfect c'est sympa, mais qu'il manque un petit quelque chose. Alors ça tombe bien ma p'tite dame, puisque que l'équipe de dev avait beaucoup d'idées pour faire de ce portage de Darius une version ultime! C'est dans le mode Chronicle qu'on constate donc le plus de changements. Il s'agit d'un remix des niveaux qui propose plusieurs centaines de déclinaisons. Ces missions incluent des défis chronométrés, des restriction sur les armes, des enchainements de niveaux spéciaux etc... 
Ca grouille de poiscaille par ici !

Si dans ce mode CS la mécanique de jeu reste la même, le HUD se voit adapté pour l'occasion et se retrouve dans un format beaucoup plus adapté à nos écrans de consoles 16/9 (cf. capture d'écran ci-dessus). Exit donc les bandes noires en haut et en bas, et bonjour l'interface zoomée. La zone de jeu devient alors beaucoup plus claire, et on peut maintenant observer plus finement le détail des différents vaisseaux et de leurs upgrades, achetables via un système de point gagnés lorsqu'on clean un tableau. En parlant d'admirer les détails, force est de constater que le jeu a bien vieilli depuis 5 ans et peine à épater la rétine des ménagères. Les modèles 3D ne sont pas très fins, et les décors en background sont artistiquement corrects mais loin d'être époustouflant. L'intérêt n'est pas là : la majorité des sensations est apportée par les animations, les patterns de déplacement des ennemis souvent bien sérrés, et la musique mémorable. Dur de rendre justice à ce jeu en publiant de simple screenshots statiques. Les ennemis semblent bouger toujours différemment, et l'arrivée des vagues est parfois impressionnante : des fois, on a l'impression que 1000 ennemis foncent sur notre vaisseau!
Les tirs ennemis en burst peuvent être contre-bursté avec un peu de technique
Quant à la musique, c'est l'élément qui transforme Darius en une oeuvre d'exception : planante, enivrante, atypique. On est vraiment loin de la synthpop ou du hardrock tapageur samplé en 22khz. En toute zenitude, on se prend a être porté par un free-jazz tout en blastant des vagues de crustacés déferlant tels des raz de marée. Puis vient l'énorme alarme d'avertissement du boss. Les chants féminins laissent la place à une bande son plus électro, diffusant un kick avec des infrabasses inquiétantes ou encore une techno frénétique et galvanisante. L'expérience est curieuse, mais prenante. Une réussite musicale qui n'est certainement pas due au hasard, puisqu'elle est signée Zuntata.


A CONCLUSION IS APPROACHING


Que retenir de ce portage ? Dariusburst brille par son contenu extrêmement fourni. Le ticket d'entrée est certes plus cher qu'ailleurs, mais Taito ne se moque pas de son public pour autant. Les haters diront que ses niveaux sont pleins de copier-coller. Et les fans rétorqueront que cela offre une rejouabilité quasiment infinie au titre. Dariusburst CS possède des graphismes un peu datés aujourd'hui, mais l'expérience arcade qu'il procure est retranscrite d'une manière fantastique. On imagine aisément que Dariusburst CS ne soit pas ce genre de titre qui va ravir tous les joueurs. Non,  mais il est un titre abouti qui saura convaincre tous les passionnés exigeants. Sans aucune contestation possible, il est l'un des meilleurs shmup de toute l'histoire des consoles, et la thématique aquatique attachée à cette licence à ce petit quelque chose qui fait que je le préfère largement à un Söldner X-2. Ses parties rapides et sa rejouabilité énorme en feront certainement un titre qui vivra pendant encore plusieurs années sur la PS4.

C'est top :
L'univers célesto-cosmico-aquatique
La bande son
 Grosse durée de vie
Portage arcade quasiment exempt de défauts (selon la version)
Difficulté agréablement dosée

C'est bof :
Pas cross buy
Graphismes déjà vieillots
Le manuel : 100% online et pas très clair.

La note finale :

SHMUP IS NOT DEAD


PS : Bon à savoir si vous êtes du genre à collectionner le fullset Vita : la version portable (cross save, mais pas cross buy) va bénéficier d'une version boite en exclusivité asiatique, ainsi qu'une édition collector 

PS2 : Vous aimeriez comprendre les différentes techniques ou vous voulez en savoir plus sur les différents vaisseaux ? Le manuel pdf de la borne d'arcade pourra être d'un grand secours !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J’ai lu un article sur actugaming, ça promet d’être un jeu bien, sans plus.

Ps4vita a dit…

Bon test, je suis conquis et je partage ton avis ! Vive le dézingage de poiscaille en bonne et due forme ! Et cette bande son de fou ! Je me tâte pour l'OST.