Bienvenue dans l'enfer de l'espace! |
Quand j'ai appris que la créature inventée par H.R. Giger revenait sur nos consoles en s'inspirant de Alien, le huitième passager, je ne fus que joie et enthousiasme. Je me confesse : je voue un véritable culte aux films Alien. Alien : Isolation est donc un jeu de survie / horreur dans lequel on incarne Amanda Ripley, la fille du lieutenant Ellen Ripley qui mourut à bord du Nostromo dans des circonstances inexpliquées il y a plusieurs années... Fan des quatres longs métrages, j'ai toujours attendu, comme beaucoup, une adaptation en jeu vidéo qui saurait s'imposer en tant qu'oeuvre majeure du genre space opera. Ne tournons pas autour du pot : le pari est réussi, et les fans seront comblés. J'avais donc envie de vous donner mon avis sur ce jeu, en espérant vous mettre l'eau à la bouche et vous communiquer mon envie de jouer.
Dans l'espace, personne ne vous entendra crier...
La séquence d'intro... qui envoie déjà bien du pâté (nospoil). |
... surtout quand vous vous retrouvez à poil seul(e), à bord d'une station spatio-portuaire abandonnée appelée Sevastopol. Les premières heures de jeu immergent progressivement le joueur dans une longue et lente descente aux enfers. La lecture du scénario est distillée au compte-goutte au travers de happenings, de rencontres avec quelques rares survivants et de messages historiques laissés sur les ordinateurs de la station. Tous ces petits points vont cultiver l'angoisse et la claustrophobie. De la séquence d'action inspirée du film Gravity à la lecture des rapports de démantèlement de la station spatiale, l'inquiétude gagne le joueur à chaque nouvelle découverte, tout en le captivant un peu plus. Jusqu'à lui faire rencontrer... l'Alien. Cette première rencontre en mode "oh--putain--pourvu-qu-il-ne-m-entende-pas" est LE moment qui m'a vraiment fait plonger dans le jeu. C'est là que j'ai compris que le titre n'était pas un FPS mais plutôt une jouissive chasse à l'homme en vue à la première personne. Coté gameplay, de nombreuses bonnes idées ont été mise en place afin de pousser le stress à son paroxysme : par exemple, le révolver six coup se recharge une seule balle à la fois! Ou encore, lorsqu'un robot humanoïde saisit l'avatar du joueur, il faut réussir à se dégager de son emprise avant de tenter de lui échapper. Radical pour faire monter la pression!
Ambiance ambiance
On se croirait à bord du Nostromo, non ? |
Pour faire marcher l'illusion d'être paumé au milieu de l'espace, le jeu a un sérieux atout : sa réalisation impeccable. Bien sûr le jeu se déroule dans une station spatiale, il ne montrera donc pas plus qu'une succession de couloirs, de salles, d'ascenseurs et autres conduits d'aérations, vous serez prévenus. Mais force est de constater que la cohérence artistique de l'ensemble avec l'univers rétro-futuriste propre au film de Ridley Scott est admirable. Le fan service est assuré : on manipule les capsules d'hypersommeil, on admire les images vidéos sur fond de signal bruité, on se connecte sur des terminaux de l'époque Commodore / Atari, et on pirate les verrous des portes avec un archaïque syntoniseur d'accès... Le coté "huis clos" me laissait penser que le titre souffrirait peut-être de l'effet couloir inhérent au genre, mais il n'en est rien, le game-design faisant beaucoup pour éviter ce syndrome. Je me suis retrouvé plusieurs fois à profiter de l'impressionnante vue sur le panoramique spatial offerte par les tours de Sevastopol... Et malgré le coté désertique de la station, j'ai apprécié que les salles, corridors et conduits aient l'air vivants grâce aux multiples détails introduits par les créateurs du jeu : éclairages vacillants, fumées de décontamination de l'air, panneaux solaires en mouvements, bouches d'aérations automatiques, lasers de détections, sans oublier les caméras de surveillances qui suivent le joueur. Le tout est agrémenté d'une bande son et de bruitages angoissants, toujours dans l'esprit du film original de 1979, et de doublages en français de qualité. Un véritable soulagement quand on connait les ratages que SEGA a pu commettre dans le domaine (Binary Domain pour ne pas le citer...).
Toujours plus haut
Le détecteur de mouvement, grand classique de la franchise. |
Le jeu est organisé en chapitres (au nombre de 18 au total) qui consistent chacun à réaliser un objectif, en général trouver un objet ou se déplacer vers une nouvelle zone de la station. Les objectifs sont clairs et la difficulté efficacement dosée. A savoir qu'il existe trois mode de difficulté, et il faudra réussir le jeu dans le mode le plus difficile si l'on envisage de décrocher le trophée platine d'Alien : Isolation. Bon point pour les gamers à l'ancienne : la jauge de santé de Ripley ne se régénère pas automatiquement, et il faudra donc explorer la station pour trouver de quoi crafter des seringues de soins! La durée de vie de la campagne solo est franchement généreuse, et une fois terminé cette campagne, on pourra toujours s'amuser avec le "mode survie". Il s'agit d'un mode est constitué de missions additionnelles accompagnées d'un système de score, où le joueur se retrouve à devoir réaliser des objectifs dans un temps imparti. Bien entendu avec un xénomorphe dans la partie. Pas indispensable à mon avis, mais toujours sympa, surtout pour faire découvrir le jeu à des amis.
Conclusion
La saga Alien en jeu vidéo a connu par le passé des adaptations qui étaient en général tournées vers l'action. Alien : Isolation change de recette et donne un coup de frais à la série avec son gameplay mélangeant infiltration, chasse à l'homme, et traque de prédateurs. Après un Alien : Colonial Marines médiocre, on peut donc affirmer que SEGA a redressé le tir et dépoussièré la licence avec style. Les game-designer et scénaristes ont su canaliser intelligemment les sensations du joueur afin de le guider lentement et sûrement vers la peur. On peut dire que j'ai été véritablement scotché au fond de mon canapé. Le rendu visuel et sonore créent une ambiance calquée sur le film original qui ravira tout fan de space opera qui se respecte! Alien : Isolation est un hommage maitrisé et authentique au film de Ridley Scott : un must have!
Les moins :
Ma copine avec ses écouteurs...
qui chante dans la même pièce.
qui chante dans la même pièce.
Les plus :
La partie de cache-cache...
avec un Alien plus vrai que nature!
L'atmosphère, oppressante à souhait.
Les références fidèles au film.
Durée de vie++.
avec un Alien plus vrai que nature!
L'atmosphère, oppressante à souhait.
Les références fidèles au film.
Durée de vie++.
4 commentaires:
Cela fait plaisir de voir que, finalement, Alien a su retrouver une dignité dans l'adaptation en jeux vidéo. Il va juste falloir faire mieux dans le côté peur et terreur mais SEGA semble avoir emprunté une voie honorable. (Il était temps que le projet devienne correct !)
Quand j'y joue seul le soir, lumières éteintes, je peux te dire que j'ai quand même été assez terrorisé :)
Et tu as raison, cela fait vraiment plaisir d'avoir enfin un bon cru sur cette série (j'avais bien aimé le premier AvP ps3 quand même...).
Super article, pour un fan comme moi qui a été déçu part le dernier opus...oui oui j espère retrouver les frissons de la 1ere heurs ;)
Vraiment un bon jeu d'aventure , cette alien isolation tient toute ses promesses en terme d' ambiance flippante , de la stratégie et de la recherche pour atteindre les différents objectifs. ce pas un jeu de bourin .
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