Pas besoin d'effets spéciaux ultra réalistes ni de gerbes de sang en 3D ultra gore pour faire un jeu qui fait peur. Tel est le
pari de Lone Survivor, un jeu d'exploration en mode pixel art rétro,
disponible sur PlayStation Vita et PS3 (ainsi que steam etc).
Créé de toutes pièces par
un développeur indépendant, le jeu promet de plonger le joueur dans une ambiance
tragique façon fin du monde. De l'horreur et du pixel art, je sais pas vous, mais moi j'ai pas vu ça depuis Shadow Of The Comet, et ça remonte à loin! Alors
j'ai eu envie d'essayer, je n'ai pas su me retenir et j'ai foncé. Donc j'ai acheté ce jeu pour 5€, ce qui fut assez fair-play, même s'il a été offert sur le PlayStation Plus quelques jours après mon achat (mais c'est le jeu ma pauvre lucette). Mon avis, sans concession, dans ce test aux confins de la survie !
"Jasper le gentil fantôme présente : Lone Survivor, version coupage du chef" |
C'est l'histoire de la vie
Ca commence avec une cinématique
étrange à laquelle on ne comprend rien. Normal, c'était un rêve du héros
que l'on incarne, un jeune adulte seul dans son appart (le genre otaku quoi). Après quelques minutes de texte et de déplacements inutiles, le jeu commence pour de bon. On se croirait sur Super
Nintendo : on dirige un sprite, on a le choix entre “gauche” et
“droite”, et quand une porte est présente on peut utiliser “direction haut”
pour la franchir. On est donc coincé dans un appart, et la mauvaise nouvelle, c'est qu'apparemment beaucoup de portes sont miraculeusement soit bloquées,
soit verrouillées. Bon voilà le coeur du gameplay, il va falloir
avancer malgré ces portes fermées, en trouvant moultes astuces
(souvent en trouvant des clés) et s'échapper de ce building. Ah et je vous ai pas dit : le building en question est infesté de zombies. Voilà,
c'est ça être un survivor. Rapidement, on trouve une arme, et on
parcours des couloirs dégueulasses façon nid alien, et on stresse
alors de se retrouver en galère de piles pour la lampe. Old school.
Le premières minutes du jeu sont un peu longuettes, la faute aux
dialogues, façon RPG 16 bits, s'affichant dans une boite rectangulaire avec tous les textes sur deux lignes. Je n'ai jamais
été trop fan de ces longs monologues typiques des RPG Japs, car cette partie
casse l'ambiance en mettant l'action en pause. Heureusement, les
textes ne sont pas mièvres, les découvertes sont
prenantes, et quelques surprises sympathiques sont au rendez-vous
pour susciter de petites frayeurs !
Tamagotchi Post Apocalyptique
La piaule d'étudiant du héros. |
Et c'est là que le jeu commence à
devenir répétitif. Le bâtiment à explorer est relativement petit,
et il faut sans cesse pratiquer ces aller-retours vers le lit, qui agit en tant que point de sauvegarde. Certes des raccourcis se débloquent ainsi que des miroirs de téléportation, mais
quand même. Quant à ces miroirs, je ne les utilise pas, car le jeu
dispose d'un trophée platine nécessitant de réaliser tout un tas
d'actions plus ou moins pénible et saugrenues.
Monument du jeu d'horreur ou horreur
vidéoludique ?
"Lui : Ron ron, ronron". |
Pour avoir quelques connaissances qui
ont joué 10 minutes sans accrocher, je conseille de faire ce jeu
plutôt sur la Vita, dont l'écran se prête mieux aux graphismes old
school que le grand téléviseur du salon. Le jeu est globalement
intéressant, même s'il ne fait pas très peur, la faute aux monstres
qui sont systématiquement aux mêmes endroits, et se déplacent
très peu. Ce qui m'a le plus gêné, c'est de devoir recommencer ma
partie de zéro car j'avais bêtement dépensé toutes mes munitions, et
j'étais complètement bloqué dans la progression ! Recommencer 5 fois à partir de la même sauvegarde pour en arriver à la conclusion d'être
définitivement bloqué, ça ne fait pas peur, mais qu'est ce que c'est frustrant ! Enfin, au sujet de l'angoisse, passé les quelques découvertes,
l'immeuble reste quand même bien calme, et finalement peu
inquiétant. J'ai beaucoup plus stressé devant l'intrigue de Shadow
Of The Comet par exemple. Seul point qui remonte le niveau général
du jeu : le scénario est intéressant, et propose plusieurs fins possibles. Je n'ai encore vu aucune de ces fins, mais je pressens déjà ce
qui va y être expliqué.
Conclusion
Petit jeu d'aventure correct, sa mise
en scène m'a semblé gobalement un peu prétentieuse. Le jeu est en
effet signé par son auteur en guise de sequence d'intro non skippable, et
demande au joueur de s'isoler dans le noir et d'utiliser un casque... Je trouve qu'un peu d'humilité aurait pu être de mise, car en arborant ce style rétro, l'angoisse devrait provenir de la
représentation psychologique de la situation et non de l'expérience
sensorielle. Surtout que côté graphique, on reste sur un genre "mignons petits personnages" : par exemple le masque à respiration du héros me donnait
l'impression de sourire tout le temps... Quant à la bande son, elle se révèle plus assourdissante que réellement angoissante.
Ainsi, Lone Survivor propose une
aventure de survie en immeuble avec un scénar intéressant, des
graphismes mignons, mais un ensemble finalement assez quelconque. Vous
passerez à coup sûr un bon moment, mais ce titre ne s'inscrira pas
aux coté des Resident Evil et autre Alone In The Dark.
Les moins :
Un peu répétitif
Moyennement interactif
Pas très flippant
Les plus :
Plusieurs fins
Il y a des chats
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