dimanche 4 septembre 2016

[Test] F1™ 2016 (PS4)

J'ai toujours aimé m'amuser en mode vroum vroum. Que ce soit au volant de ma voiture japonaise, sur une bonne vieille borne Sega Rally, ou devant ma télé avec Gran Turismo, j'ai toujours eu de bonnes sensations sur les jeux à moteur. Sauf avec la Formule 1. Ben voui, en général, je fonce, je freine au premier virage, puis je braque à fond, et là, au secours, ça tourne pas assez, et je finis dans les graviers !!! Ca vous arrive aussi ? Ouf, me voilà rassuré. Malgré ce constat d'échec, la formule 1 et son image de champions du chrono n'a jamais cessé d'exercer sur moi un certain pouvoir d'attraction. La bête de calcul qu'est la PlayStation 4 accueillant pour la deuxième année consécutive le jeu sous licence officielle "Formula One", j'ai décidé de re-tenter l'aventure avec F1™ 2016. C'est donc parti pour une nouvelle saison de ligne droite-vibreur-graviers, en HD, et avec le sourire s'il vous plaît !


Dur dur d'être un pilote nouvelle genération...

La vue intérieure se révèle être un très bon compromis entre jouabilité et immersion. 

... surtout quand on a des textures qui débarquent avec 3 secondes de retard et la vidéo d'intro qui saccade. Franchement, sur le plan technique, je dois dire que j'ai eu une piètre première impression. Idem pour les effets climatiques. Ceux qui ont gouté à Driveclub trouveront la pluie et sa texture d'asphalte mouillé bien ringards. Quant aux séquences d'entractes aux stands, la même impression de médiocrité se dégage. L'ambiance est là, mais les courbes des casques trahissent des modèles 3D anguleux, les visages sont semblent modélisés au couteau, et il est impossible de se déplacer pour visiter la zone. Telle la vieille institutrice que vous redoutiez quand vous étiez à la petite école, F1 2016 impose au joueur d'être toujours assis bien droit dans le baquet de sa monoplace, ou dans le bureau itinérant du paddock. Assez frustrant de pouvoir orienter la caméra en vue à la première personne, sans pouvoir se lever pour aller visiter les dessous du petit monde de la Formule 1! En course, c'est le même bordel au niveau de l'habillage visuel. Le genre de trucs que j'aurais zappé si le jeu venait d'un studio indé, mais que je juge inexcusable de la part d'un studio AAA dont le nom signifie quand même "les maîtres du code". Entre le bug d'affichage des commentaires qui restent éternellement à l'écran et la coquille du "temps bisé" sur le chronomètre, le manque de finition général trahit un souci certain du côté des équipes QA ou du management chez Codemasters... Heureusement, sur le plan du contenu, on bénéficie quand même de l'intégralité des circuits, des pilotes, et des voitures de la saison 2016. Les textures sont fidèles, et j'imagine que les fans seront ravis de retrouver un rendu très proche des diffusions télévisuelles. Au final si on accepte de passer outre les défauts suscités, on arrive à se sentir quand même bien dans l'ambiance, et c'est le principal.

Une vraie simulation

Le moteur est capable d'offrir de belles images, sans toutefois être au niveau de DriveClub par exemple.

Sur la piste, F1 2016 s'en tire heureusement beaucoup mieux. Même si toutes les monoplaces se ressemblent, j'ai pu ressentir pour la première fois dans un jeu de F1 les différences entre les modèles de deux écuries. Un bon point pour le game design, qui offre enfin un véritable intérêt aux séances d'essais libres en mode carrière. En effet, avant une course, le joueur à la possibilité de participer à trois sessions en solo sur le circuit réel pour régler et affiner la configuration du monoplace. Voyez, c'est le genre de truc que je zappais systématiquement pour me vautrer au plus vite lors de la compétition... Mais ça c'était avant, car dans F1 2016, ces séances d'essais sont guidées par différents programmes : économie de carburant, gestion des pneus, optimisation des trajectoires... Ces programmes sont matérialisés sur la piste sous formes d'affichage tête haute ou sous forme de portails sur la piste. La réussite de ces programmes octroie des points qui permettent d'accéder aux meilleurs réglages pour la course qui suit. Et, chose importante : j'ai ENFIN réussi à ne pas finir dans les graviers grâce au programme de gestion des pneus, alors j'ai envie de dire OBJECTIF ATTEINT pour F1 2016 ! En plus de la grande satisfaction personnelle de comprendre enfin comment réussir un setup de sa voiture, ces programmes d'entrainement débloquent des points de carrière qui permettent d'upgrader significativement le véhicule de l'écurie (nouveaux injecteurs, nouveaux freins, nouveau type d'aileron...). Ca parait rien mais ça change tout : ces objectifs de R&D ont maintenu chez moi l'envie de finir la saison, même si j'avais l'impression que tout était raté concernant le classement général des pilotes.

Conclusion


En tant que fan d'automobile qui n'y connait rien en Formule 1, j'ai trouvé l'expérience offerte par F1 2016 très sympa. Passer plus de temps à régler son chassis plutôt qu'à piloter, ça m'a toujours bien gavé ne m'a jamais fait rêver. Cet aspect rébarbatif des simulations a été habilement scénarisé dans F1 2016, grâce à des programmes d'entrainement innovants. J'ai même pris goût aux rythme des séances d'essais / qualification / grand prix. J'ai également apprécié pouvoir m'amuser au milieu des sponsors / pilotes / écuries officiels tout en suivant (de loin) l'actualité IRL de la saison 2016. Je dois l'avouer : c'était carrément cool de mettre la misère au Lewis Hamilton virtuel (alors qu'il terminait premier du grand prix de Hockenheim la semaine dernière). A côté de ça, j'avais des attentes bien plus hautes quant à la finition générale du jeu et de ses graphismes. C'est cette déception sur le plan technique qui justifie le coup de bambou sur le note finale... Allez, je vous laisse, j'ai encore un chassis à affuter pour le GP de Monza!


Sur le podium :

- L'ambiance de  F1 officielle
- Enfin une simu dans laquelle on s'amuse !
 - Des réglages de voiture qui font de l'effet
- Le mode carrière super bien pensé

Les sorties de piste :

- Des graphismes plutôt fades
- Des petits bugs un peu partout
- Des cutscènes 3D conçues par Sarah Lentie

Note finale :

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,
Je n’ai jamais joué à un jeu de Formule 1. Ton article m’a convaincu et je vais essayer F1 2016 au plus vite.
Ciao

marko a dit…

J'ai adoré ce jeu. Je le considère même comme le meilleur jeu de F1 jamais sorti.