Martin Freeman remplace avantageusement Elijah Wood |
Depuis tout jeune, je suis un fan des films qui privilégient l'aventure à l'action. Indiana Jones, Les Goonies, Retour Vers Le Futur, ou encore L'Histoire Sans Fin sont autant de contes qui ont bercé mon enfance dans les années 90! Autant vous dire que je me régalais donc d'aller voir ce film aventurier par excellence. N'ayant jamais lu Tolkien, je fait d'ailleurs partie des spectateurs bon public de ces adaptations. Ainsi, 10 ans après la première trilogie, l'excitation était à son comble quand je suis rentré m'installer dans la confortable salle qui diffusait la version 3D. Et puis voilà, on y est, avec un début est un peu longuet, qui dévoile ses plans calmes et toujours bucoliques sur le village des hobbits... Quelques plans verdoyants plus tard, le mage Gandalf débarque dans la comté et propose à notre hobbit casanier de participer à une palpitante aventure! Très bien, au moins, le spectateur ne se prendra pas la tête à faire le lien entre l'oeuvre et son titre : la couleur est annoncée. Bon, le hobbit est casanier et débat du sujet avec le mage, alors en attendant le film nous projette un petit flashback pour expliquer l'histoire du peuple des nains, un peuple de mineurs dépouillés de leur domicile rempli d'or par un cupide dragon. Le souci est qu'ils ne sont pas très malins ces nains, du haut de leur mètre quinze, d'avoir construit une porte de trente mètre de haut qui laissait passer le dragon. Mais soit. Deux générations plus tard, ces nains se retrouvent donc chez Bilbo à comploter un juste retour des choses sous l'égide du mage Gandalf. Je ne vous en dirai pas plus afin ne pas vous spoiler au delà de cette longue introduction de 30 minutes qui laisse quand même un goût de plat réchauffé par rapport à "La communauté de l'anneau". Le souci c'est que les 2h15 restantes du film sont tout autant inspirées, suivant la même trame linéaire que le premier volet qui mettait en avant les aventures de Frodon : étape de camping qui se transforme en embuscade d'ennemi, course poursuite jusqu'à Foncombe, la cité des elfes protecteurs, balade dans la montagne où l'on survit à une avalanche, etc... C'est peut être pour cela que j'ai trouvé ce film moyen. Sur la forme, la photographie est magnifique. Les plans sont magiques, on en prend plein les yeux, les scènes de combat sont toujours époustouflantes. Mais sur le fond, cela ressemble tellement à un remake des aventures de Frodon qu'on en vient à être déçu de n'avoir que cette dose de surprise scénaristique. Les rares éléments nouveaux sont distillés au compte-goutte. Verdict : le film est agréable, mais c'est tout. Si j'ai passé un bon moment en salle, l'excitation est en fait retombée assez rapidement. A l'image de certains plats qui sont meilleurs réchauffés, on peut adorer le travail qui a été réalisé sur ce film (malgré un jeu d'acteurs un peu trop léger et monotone) à condition de ne pas avoir d'attentes par rapport à l'histoire. Pour les spectateurs qui ont soif d'aventure et de nouveauté, "Le Voyage Inattendu" porte finalement assez mal son nom. Ce ressenti est d'autant plus significatif si on compare l’œuvre aux épisodes de la série Game of Throne par exemple. Je ne peux m'empêcher de me dire que Tolkien était peut-être un bon peintre mais un piètre narrateur. Ou bien est-ce que Peter Jackson aurait raté sa mission, en nous livrant ces 2 heures et 45 minutes d'images grandioses mais tissées autour d'un scénario creux comme un tambour?
2 commentaires:
Clairement, le scénario laisse à désirer, c'est bien souvent trop simpliste, l'on pourrait d'ailleurs renommer ce film "Les aventures de Gandalf".
C'est sûr, mais c'est un bon moment de spectacle quand même. De belles images, et de l'aventure même si elles ont un petit goût de déjà vu...
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